Un peu de lecture pour occuper ces journées pluvieuses.
En ce weekend de commémoration du 11 novembre, la RSM côté trail s'est éparpillée sur plusieurs fronts.
Samedi matin, Gus était sur la distance reine 73km de la Veni Vici à Nîmes, samedi soir, Antoine lui était sur le 30km de la PTV dans le jura et pour clôturer ce weekend, Nico était sur le 20 km du trail des Rôches à Poncin dimanche matin.
Si mes camarades voudront raconter leurs aventures, n'hésité par derrière moi.
En ce qui me concerne samedi matin, départ 8H30 à Nîmes pour la Veni Vici et sa 3ème édition qui passait par le pont du Gard et arrivait à Uzès 73 km plus loin.
plus de 7100 participants sur l'ensemble des épreuves qui comportait en plus du 72, un 45 km, un 27 km course ou marche nordique et un 13 km.
Pour mon épreuve nous étions 561 partants. Avant de "VICI" il fallait avant tout "VENI" mais en voiture ce n’est pas trop compliqué au XXIème siècle, puis "VIDI" les beaux paysages et monuments de la région et enfin "VICI" non pas la course en elle même, mais le dépassement de soit et le défi perso. Faut rester modeste car il avait du niveau comme partout.
7h45 sur place avec un ciel bien dégagé et une température un peu fraiche .7°C. Ce sera tenu estival, short, maillot RSM et les manchettes. Je déposerais mon sac avec les tenues d'attentes 20minutes avant le départ aux camions qui nous les amèneront à l'arrivée. L'échauffement est léger c'est surtout pour lutter contre le froid matinal.
Je me retrouve au fond du 1er sas, loin de la tête. L'essentiel sera de terminer, alors pas de pression inutile.
8h30 c'est parti avec un départ en marchant car on attaque direct par les escaliers des jardins de la fontaine pour monter à la tour Magne et ça bouchonne sévère. Devant ils sont déjà en haut et ça galope. je les aperçois alors que je n'ai pas attaquer les escaliers. Pas grave on a bien le temps pour se tirer la bourre.
De toute façon ma tactique de course sera de ne pas partir trop vite et de bien gérer pour essayer de bien finir. Avec 72 km et 1890D+ annoncés sans grandes montées il faut rester prudent et ne pas se cramer d'entrée.
Une fois en haut de Nîmes et avec des portions plus larges, je prends mon train, mais à ma montre je suis autour des 5 minutes du kilomètre. C'est un peu haut, alors je ralenti un peu pour ne pas tomber dans le piège.
La première moitié est assez roulante au milieu de la garrigue. 16ème kilomètre 1er ravitaillement je suis 158ème. Je prends bien le temps de boire et manger.
A partir de maintenant pas mal de talus à gravir, la chaleur commence à monter et fini les manchettes.
2ème ravitaillement idem bien manger et bien boire. Il faut dire que les ravitaillements sont copieux et diversifiés. Un côté sucré, un côté salé et un côté boissons. En sortant du ravitaillement j’entends les encouragements du public, non pas pour moi mais pour le premier du 45 km qui est parti une heure après moi. Hallucinant, je ferais quelques centaines de mètres avec lui et il me doublera 2 fois car il s’est trompé juste devant moi et lui ai crié de revenir sur le bon chemin. Là j’ai vu la vitesse dans les bosses…..salut mon gars ….impressionnant.
35km : Les anciennes carrières Romaines ou ils ont extraient la pierre pour le pont du Gard, les choses sérieuses commencent. Ce sera 10 km de montées descentes très techniques, pierreuses. Le pis ce sera la descente, limite dangereux. Il faudra même utiliser des cordes. La contrepartie ce sera une vue splendide 360° sur les hauteurs de Semhac.
45km le pont du Gard. Il y a foule car c’est l’arrivée du 45km et le départ du 13, 27 run et marche nordique. Beaucoup d’encouragements pour nous sur le 72 km. ça fait du bien. La j’ai encore gagné des places je suis 145ème.
A partir du 50ème kilomètre on double de plus en plus de marche Nordique et là ça devient moins sympa car nous sommes sur des singles et pas beaucoup de place. Cela demande plus de concentrations pour éviter les battons et les bousculades. Mais rien de comparables au moment ou le 27 km nous rattrapera. Des avions forcément et donc 3 épreuves et 3 allures différentes sur du mono traces. Autant dire que le plaisirs n’y est pas, c’est limite dangereux et en plus ça coïncide avec mon coup de moins bien. J’ai des nausées après avoir pris un gel et même une crampe au mollet gauche après avoir butée sur une souche. Obliger de m’arrêter pour la faire passer en me massant et en buvant énormément. Au bout de 5 minutes je repars doucement pour rejoindre le dernier ravitaillement.59ème km. Je me masse et m’aliment sans problème. La nausée aura été de très courte durée heureusement. Je suis 139ème le moral est pas mal car j’arrive a faire la distinctions entre les différents concurrents des différentes épreuves et particulièrement ceux du 72km que je double.
A partir de là moi aussi je me fais doubler par le 27 km et il y a beaucoup de monde. Il a énormément de marcheurs encore et sur certains points techniques il est parfois difficiles de négocier car la fatigue est bien présente et comme à vous rendre un peu moins lucide.
Les kilomètres défilent et ils ne sont pas faciles car c’est talus sur talus. Je maintiens le rythme ça tiens et ça sent la « VICI ». Pas encore la vue de Uzès mais le speaker s’entend de loin, c’est bon ça. Dernière descente technique, il faut sauter des dalles en escaliers et enfin la dernière montée pour grimper à l’arrivée devant la cathédrale. ça pique une dernière fois, place au pavé de la ville aux ruelles étroites et à une petite visite touristique de la ville. Fabienne est là sur la place centrale, un petit coucou, un peu de relâchement et là j’ai failli m’embrocher sur des bâtons à l’horizontale d'une marcheuse. Moment de colère intérieure avant l'instant plaisir du dernier kilomètre ses derniers escaliers franchis deux à deux avant la dernière ligne droite et le public qui vous applaudis
A ce moment et pas avant c’est sûr c’est VICI.
Au final 8h44’15 pour 73km et 2035D+, 126ème scratch et 13ème/104 chez les -60ans. Satisfait sur un parcours pas si roulant que ça, très piégeur, rocailleux, caillouteux. A 2h38 du premier.
Seul hic les parcours en commun, des passages un peu longs dans la garrigue.
Les côtés positifs: Bien fléchés, très bons ravitaillements copieux et diversifiés, la découverte de nouveaux paysages, le côté historique en redécouvrant des monuments réalisés il y a plus de 2000 ans. Une bonne organisation et toujours cette émotion intérieure qui vous envahie sur le passage de la ligne. C'est aussi pour ça que l'on fait ce genre de défi.
Voila place à la récupération avant les prochaines aventures pour 2024.
GUS
Bravo les gars, mention particulière à Gus. 👍 Allez, encore un effort et tu seras prêt pour les ultras mais en vélo cette fois 😁.